KRAFTWERK « Ralf and Florian » (Philips, 1973)

Pourquoi choisir ce disque plutôt que ceux bien plus connus de Kraftwerk comme Autobahn ou Radioactivity ? Parce que dans cet album, les deux membres fondateurs du groupe montrent leur façon de travailler et de créer avant que ce travail ne devienne véritablement commercial et donc plus aisé à écouter. Ils se montrent avant tout pour ce qu’ils sont : des bricoleurs du son et comme beaucoup au départ, avec de petits moyens et des appareils justement bricolés par leur soin. Si l’on écoute un de leurs titres, « Ananas Symphony » par exemple, force est de constater que tout Kraftwerk et déjà dans ce morceau : un minimalisme musical, des ritournelles vocales, des boites à rythmes rudimentaires et un son assez simple, mais qui constitue leur marque de fabrique. Ici, comme dans d’autres groupes, la musique électronique ne passe pas forcément par l’utilisation de synthétiseurs sophistiqués et souvent très coûteux, mais aussi par un certain détournement des codes musicaux de l’époque et des habitudes de ceux qui les écoutent, et par une inventivité sonore qui fait la part belle à un certain bricolage allié à une appétence affirmée pour l’inventivité sonore.

À écouter aussi : « Autobahn » (Philips, 1974)

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