PIERRE HENRY et MICHEL COLOMBIER « Messe pour le temps présent » (Decca 1967)

La musique du célèbre ballet de Maurice Béjart eut un succès inattendu sans doute due aux fameux jerks électroniques que contient l’album. Ce disque préfigurait ce qui allait être possible de faire avec la musique électroacoustique et électronique à destination d’un public plus large que celui des musiciens eux-mêmes : il ouvrait la voie en 1967 (alors que quasiment personne ne savait ce qu’était un synthétiseur) à un courant musical qui, se rependant dans le monde entier, allait permettre tant d’initiatives créatrices et audacieuses sans se cantonner pour autant dans une niche réservée à des ultras spécialistes… Pierre Henry en comprenant cela, se révélait un grand précurseur (auquel Jean-Michel Jarre a récemment rendu hommage dans son disque « Oxymore »).
À écouter aussi : Pierre Henry avec Spooky Tooth « Ceremony » (Philips 1970)